Crédit photo : CESIM – Sylviane Robini

Bonne journée internationale des droits des femmes ! Nous souhaitons rendre hommage à toutes les femmes, et plus particulièrement celles chez Insertech exerçant une activité dans le secteur de l’informatique, un secteur encore majoritairement masculin.
 
En effet, les femmes ne composent qu’une minorité parmi les employés des domaines du numérique et de la technologie. Mais les choses commencent à changer notamment du fait du développement des formations et programmes d’apprentissage dans le secteur. Et Insertech fait partie de ces acteurs : on agit pour changer les codes !
 
Pour cette journée spéciale, nous avons ainsi interviewé trois femmes chez Insertech : Annerika et Viviana (techniciennes), ainsi que Christine (assembleuse de matériel, participante au programme d’insertion socioprofessionnelle), afin qu’elles nous témoignent de leurs expériences dans le secteur de l’informatique.

As-tu toujours voulu travailler dans l’informatique ? Et pourquoi as-tu choisi ce secteur ?

Viviana : «Mon père était déjà dans le secteur de l’informatique. Donc j’étais déjà dedans depuis toute petite, mais je n’ai pas continué dans le secteur en grandissant. C’est bien plus tard. J’ai toujours été passionnée d’électronique (des jeux vidéo/cellulaire/tablette et même des électroménagers).»

Annerika : «Pour ma part, je ne savais même pas que ce secteur existait. On m’a recommandé une formation en informatique que j’ai faite et j’ai trouvé cela vraiment intéressant. Ça m’a vraiment beaucoup plu. Et je me suis dit que j’allais alors en faire mon métier.»

Christine : «Oui, car j’aime beaucoup travailler dans l’informatique et trouver quels sont les problèmes.»

Comment as-tu découvert les métiers de l’informatique ?

Viviana : «Ça a commencé pour moi dans ma sphère privée en me créant une liste de clients via ma famille, mes amis et les amis de mes amis en proposant mes services de montage de leurs ordinateurs de gaming. Et par la suite, j’ai décidé de me professionnaliser dans le secteur (plus dans le hardware : les éléments matériels d’un système informatique).»

Annerika : «C’était grâce à une personne venue présenter un programme sur l’informatique dans ma classe de quatrième secondaire. J’ai donc par la suite voulu essayer ce programme et changer d’école/d’orientation scolaire. C’est donc à ce moment que j’ai découvert le secteur de l’informatique.»

Christine : «En aidant beaucoup mes proches et mes professeur(e)s avec leurs matériels informatiques.»

Durant ta formation as-tu remarqué une sous-représentation des femmes ? Était-ce pour toi une force ou une difficulté ?

Viviana : «Non, je n’ai vraiment pas eu de difficultés par rapport à cela.»

Annerika : «Pour ma part, j’ai remarqué les difficultés que cette sous-représentation peut causer (notamment faire face au sexisme de la part de certains clients) lors de mon stage à la vente chez Insertech. En effet, parfois certains clients qui arrivaient en boutique demandaient à parler avec un technicien informatique (un homme). Ils disaient vouloir parler avec un vrai technicien selon eux. Comme si une femme ne pouvait pas elle aussi être une technicienne avec un savoir-faire. Je devais alors parfois leur dire que j’avais fait une formation qui me permet d’exercer ce métier.»

Christine : «Non, pour moi c’était plutôt une force.»

Le domaine de l’informatique est un domaine qui est souvent associé aux hommes; dirais-tu que les femmes sont encore minoritaires dans le domaine ?

Viviana : «Moi je pense que c’est une problématique qui est de base ancrée dans la mentalité des gens. Notamment les parents avec leurs enfants qui dès le plus jeune âge limitent et stéréotypent certains secteurs de travail. En disant qu’une fille ne peut être garagiste ou technicienne informatique, car ce sont des secteurs réservés aux hommes par exemple.»

Annerika : «Oui, je pense que c’est un secteur encore beaucoup assimilé au sexe masculin. Et malheureusement, on ne met pas plus en avant les leaders féminins du secteur qui pourraient changer les mentalités.»

Christine : «Plus ou moins, car de nos jours on voit encore des femmes qui vont travailler dans des milieux d’homme. Les métiers dits d’homme se démocratisent et les femmes osent intégrer ces secteurs.»

Selon toi, quelles sont les causes de la disparité entre les hommes et les femmes dans ce secteur ?

Viviana : « Je dirais que l’image même du secteur et une des causes de cette disparité. En effet, l’image qu’on renvoie du secteur dans les médias/ dans les films est selon moi plus poussée vers le sexe masculin. Il y a plus de représentation d’hommes que de femmes en action avec du matériel informatique dans les films par exemple.»

Annerika : «Le manque de visibilité des femmes dans le secteur. On ne voit pas beaucoup de femmes représentées sur les campagnes de publicité liées à l’informatique par exemple.  On montre ainsi l’image comme quoi ce secteur est tenu et géré par les hommes et que les femmes ne sont pas présentes.»

Christine : «Personnellement, je trouve qu’il n’y en a pas.»

Comment arrives-tu à évoluer dans ce monde professionnel majoritairement masculin, qu’est-ce que ça fait d’être une femme dans la tech ?

Viviana : «Personnellement, je n’ai jamais été confrontée à des difficultés par rapport à mon sexe dans ce secteur d’activité. Donc j’évolue bien dans mon travail. Les gens savent mes compétences et je suis là pour faire mon travail.»

Annerika : «J’ai confiance en moi, je montre que je suis capable autant qu’un homme.»

Christine : «J’arrive bien à évoluer dans le monde professionnel. Il faut dire qu’encore aujourd’hui ce n’est pas commun de voir une femme dans un milieu de technologie informatique, car selon moi la plupart des femmes ne sont pas intéressées à travailler dans ce secteur.»

Quel conseil donnerais-tu aux jeunes filles et aux femmes qui souhaiteraient se former ou travailler dans l’informatique ?

Viviana : «Ne fais pas attention au jugement des autres. Poursuis ton objectif, c’est un secteur ouvert à tous.»

Annerika : «N’aie pas peur de découvrir ce secteur et ne porte pas d’importance aux regards des autres. Si tu ne le fais pas toi, personne ne le fera pour toi. C’est un secteur qui a besoin de passionnées et beaucoup de femmes le sont.»

Christine : «De ne pas avoir peur d’aller travailler dans un milieu où il y a que des hommes. D’aller faire un grand saut, de foncer et de ne pas avoir peur du jugement parce qu’on est dans un milieu d’hommes.»